Turquie

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La Turquie a mis en place un cadre solide d'engagements juridiques, politiques et internationaux pour remédier à l'écart de rémunération persistant entre les hommes et les femmes. Ces efforts reflètent l'engagement du pays à promouvoir et à garantir l'égalité des chances pour les femmes et les hommes sur le marché du travail. En combinant des garanties juridiques, des normes internationales et des politiques nationales ciblées, la Turquie s'efforce de créer un marché du travail plus inclusif et plus équitable.

Cadre juridique

Le fondement de l'engagement de la Turquie en faveur de l'égalité des sexes est inscrit dans son système juridique. L'article 10 de la Constitution turque garantit l'égalité devant la loi, tandis que l'article 5 de la loi turque sur le travail n° 4857 interdit explicitement la discrimination salariale fondée sur le sexe, garantissant un salaire égal pour un travail égal ou de valeur égale. En outre, la loi n° 6701 sur les droits de l'homme et l'institution de l'égalité de la Turquie renforce ces protections en interdisant la discrimination à tous les stades de l'emploi. Ces dispositions légales constituent une base solide pour lutter contre les disparités salariales fondées sur le sexe.

Normes internationales

La Turquie participe depuis longtemps aux efforts internationaux visant à promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes. Le pays est parti à la Convention des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) depuis 1985 et à la Convention de l'OIT sur l'égalité de rémunération, 1951 (n° 100) depuis 1967. En vertu de l'article 90 de la constitution turque, qui confère aux traités internationaux la force de loi, ces conventions font désormais partie intégrante de la législation nationale de la Turquie. Cet alignement sur les normes mondiales souligne l'engagement de la Turquie à défendre l'égalité entre les hommes et les femmes sur le lieu de travail.

Politiques nationales

S'appuyant sur ses engagements juridiques et internationaux, la Turquie a élaboré un ensemble complet de politiques nationales visant à réduire l'écart de rémunération et à renforcer la participation des femmes au marché du travail. Ces politiques sont conçues pour lever les obstacles structurels, promouvoir l'égalité des chances et renforcer l'autonomie économique des femmes. Les principales initiatives sont les suivantes

Le douzième plan de développement (2024-2028) : Ce plan présente 18 politiques spécifiques visant à renforcer la participation des femmes au marché du travail et à garantir le principe de l'égalité de rémunération. Il se concentre sur l'augmentation de l'emploi des femmes dans les domaines STEM, la promotion de l'esprit d'entreprise et la fourniture de services de soins abordables pour soutenir les femmes actives.

Stratégies nationales pour l'emploi : Le ministère du travail et de la sécurité sociale prépare une nouvelle stratégie pour l'emploi afin de promouvoir l'emploi inclusif, en mettant l'accent sur la lutte contre la discrimination sur le lieu de travail et l'amélioration des possibilités d'emploi pour les femmes. La précédente stratégie nationale pour l'emploi (2014-2023) mettait l'accent sur l'augmentation de l'emploi des femmes et d'autres groupes vulnérables en s'attaquant à l'emploi non déclaré, en prévenant la discrimination sur le lieu de travail et en menant des activités de sensibilisation en collaboration avec les institutions concernées.

Document stratégique et plan d'action pour l'autonomisation des femmes (2024-2028) : Ce document comprend des stratégies visant à faciliter l'entrée des femmes sur le marché du travail, à les doter de nouvelles compétences alignées sur les transformations numériques et vertes, et à soutenir l'entrepreneuriat féminin. Une activité clé du plan d'action est le développement d'outils pour mesurer et prévenir l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, sous la direction de l'Office turc des statistiques.

Budgétisation sensible au genre : La Turquie fait partie des 23 pays de l'OCDE qui mettent en œuvre des pratiques budgétaires sensibles au genre, intégrant l'égalité entre les femmes et les hommes dans les processus de planification et de budgétisation.

Ces efforts reflètent l'engagement de la Turquie à réduire l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes et à promouvoir l'égalité au sein de la population active.

La Turquie est depuis longtemps un fervent défenseur de l'égalité des droits et des chances pour les femmes et les hommes. L'adoption de lois et de pratiques habilitantes dans le monde du travail, qui constitue l'un des principaux facteurs facilitant l'atteinte de cet objectif, a conduit à des transformations significatives ayant un fort effet d'entraînement. Le principe de l'égalité de rémunération pour un travail de valeur égale a également été une pierre angulaire des stratégies et plans d'action nationaux de la Turquie, reflétant son engagement à promouvoir un marché du travail équitable et inclusif.

La décision de la Turquie de rejoindre la Coalition internationale pour l'égalité de rémunération (EPIC) est motivée par son désir de partager les meilleures pratiques nationales, d'apprendre des expériences perspicaces des autres et de bénéficier de l'expertise de l'EPIC et d'autres organisations internationales pertinentes. En collaborant avec l'EPIC, la Turquie entend renforcer ses efforts pour combler l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes et promouvoir l'égalité des chances sur le marché du travail.

En tant que pays membre du G20 et seul membre de l'EPIC dans sa région immédiate, la Turquie est particulièrement bien placée pour contribuer à cette initiative mondiale et en tirer profit. La Turquie est optimiste par rapport aux résultats positifs de sa coopération étroite avec l'EPIC, tant au niveau national qu'international. Ce partenariat permettra non seulement d'améliorer les politiques nationales de la Turquie, mais aussi de renforcer son rôle de leader régional dans la promotion de l'égalité des sexes et de la croissance économique inclusive.